[Charlemagne Palestine au Centre d'arts plastiques de...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT0239 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : Charlemagne Palestine, Centre d'arts plastiques de Saint-Fons, 12, rue Gambetta, 69190 Saint-Fons.
historique Il se dit lui-même scandaleux. Carrément. Avec autant d'assurance que d'ingénuité. Charlemagne Palestine, un Américain installé depuis quelque temps, et pour l'instant, à Lyon, ne passe pas inaperçu dans la tribu des artistes de la ville. Le verbe haut, le geste large et les idées incongrues. Mais peut-être a-t-il raison, c'est très facile d'être "scandaleux" à Lyon... Une ville qu'il affectionne particulièrement pour son côté "maastrichtien" (!) et qu'il préfère à Paris, trop loin de tout... sauf de Paris. Lyon, pour lui, qui a un galeriste à Genève, c'est le centre géographique de l'Europe. Les idées, les mentalités y ont bien un peu fermées. Ok. Et la situation des artistes en Rhône-Alpes, lamentable. Pas de mécènes, pas de vraies galeries. Alors que l'argent ne manque pas dans la région. Mais ceci dit, quelle qualité de vie. Et le bonheur qu'il y trouve à jouir du privilège de l'étranger auquel on passe toutes ses fantaisies (enfin, presque toutes... ) n'a pas son pareil. Son père était maçon, sa mère couturière. D'où sans doute son amour du bricolage manuel et des tissus. Voilà encore une des raisons pour lesquelles il aime la région. Il y décèle çà et là les fastes passés et les vestiges d'une grande industrie textile. Charlemagne Palestine est enfant de Brooklyn, "ce tout petit grand rien du tout" et si l'on en croit l'installation que présente le Centre d'arts plastiques de Saint-Fons, il n'a jamais vraiment quitté sa chambre. Les moelleux objet des désirs enfantins, le nounours et ses frères, cousins et alliés, sont en effet matière de sa création plastique. Colorés, irréalistes, fantaisistes, ils s'agglutinent sur des présentoirs aux contours baroques qui ne sont pas sans évoquer les paysages fantastiques des contes de notre enfance. Source : "La tribu des peluches" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 9 octobre 1992, p.30.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP05591.

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